Monsieur Jean-Paul Fénot ,maire de Gouaix,et ses conseillers municipaux ont présenté leurs voeux à la population de notre village en présence de:
M Vincent Eblé(sénateur), M Arnaud de Bellenet  (sénateur), M Roger Denormandie (président de la communauté de communes de la Bassée Montois), M Olivier Lavenka et Mme Sandrine Sosinski (conseillers départementaux).
A cette occasion les jeunes venant d’entrer en 6° ont reçu un dictionnaire et ceux ayant réussi le brevet des collèges un bon d’achat.
Vous pouvez trouver ci-dessous les photos puis le discours de M le maire de Gouaix.

Chères concitoyennes ,chers concitoyens

Comme le veut la tradition je vous adresse en mon nom et au nom du conseil municipal mes meilleurs vœux pour l’année 2018. Je pense en premier lieu à ceux que la vie n’épargne pas, à ceux qui sont malades à ceux qui sont seuls en un mot à ceux pour lesquels on n’est pas sûr que l’année sera bonne.

En 2017, j’avais évoqué les élections nationales prévues. A la surprise générale ont été désignés un nouveau président et une nouvelle majorité capables de mettre en œuvre les réformes dont notre pays a besoin. Le résultat n’a pas été du goût de tout le monde. Je comprends la déception de ceux que l’alternance devait conduire aux affaires. Mais je ne joindrai pas ma voix au concert de jérémiades concernant la baisse des dotations, l’exonération de la taxe d’habitation et la limitation de la vitesse à 80km/h.

La menace terroriste demeure malgré la déroute de l’état islamique en Irak et en Syrie. Nos services de sécurité sont vigilants, nous devons leur apporter notre concours. Je rappelle l’importance pour tout un chacun de participer à cette vigilance en signalant sans délai tout élément suspect porté à sa connaissance. Un numéro de téléphone à garder toujours en mémoire le 17.

Notre cantine scolaire est enfin inaugurée ; le renforcement de puissance électrique installée est cause de ce retard mais n’a pas empêché les écoliers d’y déjeuner depuis le début de l’année dernière.

En ce qui concerne le projet des Corbérantes l’agrément au dispositif Pinel nous a été refusé : depuis juillet 2017 il s’applique exclusivement aux secteurs où les loyers sont élevés en raison  d’une demande importante. Nous prenons acte et repartons à la recherche d’une ingénierie et de financement plus adapté à notre situation. L’importance de ce projet est telle qu’il n’est pas question de se lancer seul dans cette réalisation, les finances communales ne le permettent pas. Par contre nous nous ferons aider dans un contexte intercommunal grâce au focus réalisé dans le cadre des ateliers de territoires.

En 2018 nous continuerons avec l’aide du syndicat départemental des énergies à rénover l’éclairage public, le cours aux piats et la route de Bray sont concernés.

Le contrat rural pour les gros travaux sur les bâtiments communaux prend tournure, comme toujours on souhaiterait une démarche plus souple et surtout plus rapide.

A la rentrée scolaire 2018 nous revenons à la semaine de 4 jours. L’expérience des Nap se terminera dans 6 mois. Elle a été fructueuse. Je remercie celles et ceux qui s’y sont investis au premier rang desquelles nos deux collègues Sandrine et Christine sans oublier le secrétariat de mairie très sollicité.

Focus sur la désertification médicale, les causes et les remèdes possibles.

Pléthore de médecins à la fin des années 70 en raison de l’arrivée sur le marché des professionnels nés après guerre. Le numerus clausus institué en 1971 est progressivement réduit de 8500 en 1976 à 3500 en 1993. Cela devait permettre de diminuer les dépenses de santé en réduisant l’offre de soins. Par ailleurs, les médecins de plus de 57ans sont invités à prendre leur retraite (MICA mécanisme d’incitation à la cessation d’activité).

Les effets  de ces mesures se font sentir dès le milieu des années 90. En 1997 le numerus clausus est progressivement assoupli et stabilisé aux alentours de 7000 en 2005.

La démographie aurait dû s’améliorer mais c’était sans compter avec la modification des comportements chez les jeunes médecins. Féminisation de la profession : plus de 55% des diplômés sont des femmes avec une aspiration légitime à une vie familiale.

Entrée tardive en carrière 35 ans en moyenne et surtout désir impérieux à l’époque de la semaine des 35 heures pour concilier vie professionnelle et vie personnelle : fini le médecin disponible 24h sur 24 et 365 jours par an. 

Les zones privilégiées sont outre la région PACA, les Pyrénées atlantiques le littoral atlantique et les départements de Savoie et haute Savoie.

Et notre seine et marne dans tout ça : 97°rang national juste devant le département de l’Oise.

 Après le constat les remèdes :

Les maisons de santé pluridisciplinaire conviennent mal à la ruralité car elles sous entendent des quantités de population trop importantes et entraînent un éloignement de la structure incompatible avec le service de proximité désiré.

Le concept de télé médecine une fois la fibre optique déployée peut être sous certaines conditions intéressantes.

Les consultations avancées permettant un praticien hospitalier de venir exercer ponctuellement dans une zone sous dotée.

Les stages chez les médecins libéraux. C’est la version light de la maison de santé universitaire en fonction à Provins. Ils permettent aux jeunes médecins de se familiariser avec le monde rural et parfois de s’y fixer.

Faciliter le cumul emploi retraite des médecins libéraux en assouplissant les conditions financières permettant le cumul dans les zones en tension.

Permettre des exercices partagés, afin qu’un jeune médecin exerçant à l’hôpital puisse plus facilement s’investir dans un cabinet médical situé dans un désert médical.

Dans tous les cas des locaux adaptés aux normes PMR sont nécessaires. Les communes si elles sont maîtres d’ouvrage ne peuvent espérer rentabiliser ces locaux.

L’ultime effort demandé pourrait être de devoir salarier le professionnel de santé. Le coût d’une telle opération pourrait être de 75000 euros par an, somme insupportable pour une petite commune.

Notre commune envisage ce type d’investissement finançable grâce à l’aide de partenaires.

Pour terminer cet exposé fastidieux et forcement incomplet je vous renouvelle mes meilleurs vœux pour 2018, j’en profite pour remercier celles et ceux qui animent notre village : le conseil municipal, le personnel communal, les associations, les commerçants artisans et les acteurs du monde économique.

 

Que l’année 2018 tienne ses promesses et réalise tous vos souhaits.

Le maire Jean-Paul Fénot